Le réchauffement climatique tend à altérer la qualité de certains vins. Car qui dit augmentation des températures dit augmentation du sucre présent dans les raisins et, par extension, du taux d’alcool une fois dans la bouteille. Alors, pour ne pas disparaître du marché, les vignobles concernés ont dû s’adapter en replantant notamment des cépages anciens, abandonnés parfois depuis plus d’un siècle. Depuis plusieurs années, sans attendre les impacts du réchauffement climatique sur la vigne et le vin, les Hautes-Alpes se sont engagées dans cette démarche pour le moins audacieuse à l’image du Domaine Allemand et son cépage endémique Le Mollard avec un constat : ces cépages abandonnés à la fin du XIXème lors de l’épidémie de phylloxera, peu adaptés jadis au climat, semblent désormais en adéquation avec la hausse des températures. De quoi ouvrir de nouvelles perspectives pour l’IGP « Vins des Hautes-Alpes » et pour l’ensemble de la filière.